137 - QRM 13 réponses et commentaires


QRM 13 : En ce qui concerne le syndrome d’épuisement professionnel

  • A. l’épuisement émotionnel se caractérise par une incapacité à accueillir une émotion nouvelle avec des moments d’explosions émotionnelles (pleurs ou colère)
  • B. l’épuisement émotionnel disparaît après un week end de repos
  • C. l’adoption systématique d’un langage médical peut être un signe du syndrome d’épuisement professionnel
  • D. la déshumanisation de la relation à l’autre est une des dimensions du syndrome d’épuisement professionnel
  • E. le syndrome d’épuisement professionnel survient uniquement chez des personnes présentant des fragilités psychiatriques pré-existantes

Accompagner des personnes en fin de vie peut être une épreuve pour le soignant.

  • Le syndrome d’épuisement professionnel des soignants (SEPS) parfois appelé « burn-out » est une « expérience psychologique négative vécue par un individu, liée au stress émotionnel et chronique causé par un travail ayant pour but d’aider les gens » (Bédard, Duquette).
  • Selon les études, de 20 à 60 % des médecins éprouveront un syndrome d’épuisement professionnel des soignants au cours de leur carrière.
  • Il peut être quantifié par un questionnaire (MBI)  qui  regroupe 3 dimensions :
    • L’épuisement émotionnel  se caractérise par une incapacité à accueillir une émotion nouvelle avec des moments d’explosions émotionnelles (pleurs ou colère). Il n’y a pas d’amélioration après le repos (week-end ou vacances).
    • La déshumanisation de la relation à l’autre se traduit par un détachement, une sécheresse relationnelle (langage purement scientifique, cynisme, malade considéré comme un objet). Cette déshumanisation  peut entraîner de la maltraitance.
    • La perte de sens et de l’accomplissement de soi au travail se manifeste par  le sentiment de ne pas être efficace, surtout dans sa relation à l’autre. On retrouve une perte du sens des missions du soignant et un sentiment de culpabilité. Elle peut entraîner une démotivation, un absentéisme ou un manque de rigueur (accident d’exposition au sang, fautes professionnelles…).
  • Une attention à soi avec le respect d’un équilibre de vie, la construction d’une vie relationnelle saine et authentique avec ses collègues, la participation à des groupes de paroles ou des projets de service, la lutte contre l’isolement, des organisations collectives qui reconnaissent la fonction de chacun peuvent être des mesures de prévention du syndrome d’épuisement professionnel.
  • Parfois, un travail psychothérapeutique, une réflexion philosophique ou spirituelle sont nécessaires.

Voici quelques suggestions pour éviter l’épuisement professionnel et prendre soin des autres sans oublier de prendre soin de soi :

  • N’ayez pas d’attentes excessives ; soyez conscient de vos limites, des limites de la médecine et des limites collectives.
  • Soyez pleinement et authentiquement vous-même dans la relation.
  • Gardez de l'inventivité, de la créativité.
  • Sachez être tolérant et n’ayez pas trop de préjugés.
  • Ne restez pas seul et participez à l’instauration de relations de qualité avec les autres soignants.

REVENIR AU SOMMAIRE DE L'ECN 137
PASSER AU QRM 14