137 - QRM 31 réponses et commentaires


QRM 31 : A propos de l’hydratation artificielle chez un patient en phase avancée ou terminale de maladie létale et/ou en fin de vie :

  • A. un patient hydraté par voie parentérale ne ressent pas la soif
  • B. l’hydratation artificielle peut prolonger la durée de vie du patient
  • C. l’arrêt ou la diminution de l’hydratation artificielle contribuent à diminuer l’encombrement bronchique
  • D. l’hydratation artificielle est systématique en fin de vie
  • E. la sensation de soif est diminuée par des soins de bouche réguliers

Repères cliniques sur l’hydratation artificielle

  • Un patient  hydraté par voie parentérale peut ressentir une sensation de soif ou de sécheresse de bouche favorisée dans les cas suivants :
    • Anémie, hypoxie, respiration bouche ouverte…
    • Médicaments : oxygénothérapie, opiacés, atropiniques, neuroleptiques, antidépresseurs tricycliques…
    • Mauvaise hygiène buccale, infections buccales candidosiques...
  • Le plus souvent, les patients en fin de vie sans hydratation artificielle ne ressentent pas de sensation de soif si des soins de bouche réguliers sont réalisés de manière pluri quotidienne.
  • En fin de vie une déshydratation relative présente un certain nombre d'avantages pour le patient :
    • Diminution de la diurèse donc des mobilisations potentiellement douloureuses
    • Diminution des secrétions digestives, pulmonaires, des œdèmes et des ascites
    • Diminution de la conscience et possible effet antalgique naturel (sécrétion d'endorphines endogènes)
  • En fin de vie une hydratation excessive majore un certain de nombre de symptômes d'inconfort :
    • En particulier les œdèmes, l’ascite,  l’encombrement bronchique.
  • En fin de vie, une hydratation par voie parentérale n’est donc pas systématique. Si une hydratation artificielle est conservée,  un apport de 500 cc par jour, voire moins, est souvent suffisant.

REVENIR AU SOMMAIRE DE L'ECN 137
PASSER AU QRM 32