QRM 12 : réponses et commentaires

QRM 12 : Concernant la confusion chez un patient en phase avancée ou terminale d’une maladie létale :
 

  • A.    elle est souvent d’origine plurifactorielle
  • B.    le traitement de la cause supposée permet toujours la résolution de la confusion
  • C.    il vaut mieux privilégier les neuroleptiques aux benzodiazépines pour le traitement symptomatique car ces dernières sont potentiellement confusionnelles
  • D.    elle ne justifie pas toujours une prise en charge médicamenteuse
  • E.    il est important d’épurer le traitement médicamenteux afin d’éliminer une cause iatrogène

Repères généraux

  • La confusion est un syndrome très fréquent en fin de vie et/ou en phase palliative ou terminale mais il est souvent méconnu.
  • Les symptômes peuvent être discrets : modification du rythme du sommeil, agitation nocturne modérée, brèves périodes de désorientation la nuit, anxiété inexpliquée, augmentation de l’irritabilité, modification du caractère, tendance à la distraction, tendance au repli sur soi, refus de parler à l’équipe soignante ou à l’équipe, tendance à devenir moins compliant…  
  • Les étiologies organiques ne sont pas toujours retrouvées. Elles sont souvent plurifactorielles : iatrogénie, rétention aiguë d’urines, fécalome, infections, troubles métaboliques (dysnatrémie, hypercalcémie), lésions neurologiques (métastases, hématomes), hypoglycémie, modifications environnementales…
  • Le traitement de l’étiologie supposée n’est pas toujours efficace.  
  • Cela invite à une certaine prudence dans les investigations ou les traitements étiologiques d’autant qu’ils peuvent majorer la confusion (changement de lieu pour réaliser les examens, modification incessante des traitements….)
  • L’approche non médicamenteuse est importante : atmosphère calme, lumière, réassurance, écoute…
  • Une des principales mesures thérapeutiques est probablement d’épurer le traitement (retirer le maximum de médicament ou  diminuer les posologies).
  • Le traitement symptomatique n’est pas systématique. Il est classiquement recommandé, si un traitement symptomatique est nécessaire, d’utiliser les neuroleptiques en première intention. Les benzodiazépines sont potentiellement confusionnelles.
  • L’accompagnement du patient et des proches est fondamental.

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