QRM 13 : réponses et commentaires

QRM 13 : A propos de l’anxiété en phase avancée ou terminale d’une maladie létale :
 

  • A.    il peut exister une cause organique génératrice d’anxiété
  • B.    les moyens médicamenteux sont les seuls traitements symptomatiques possibles
  • C.    le recours à d’autres intervenants ou à d’autres techniques peut être un apport en complément ou non des traitements médicamenteux
  • D.    elle est pathologique chez un patient en fin de vie
  • E.    l’anxiolyse par voie injectable est à privilégier

Repères généraux
 

L’anxiété est un sentiment pénible d’attente d’un danger imprécis.

  • L’anxiété, associée parfois à des manifestations somatiques d’angoisse, fait classiquement partie du parcours du patient confronté à la maladie grave et à la mort. L’objectif thérapeutique n’est pas de vouloir systématiquement la supprimer.
  • L’écoute est la première attitude de soin.
  • La recherche de facteurs organiques pouvant générer de l’anxiété est nécessaire (difficultés respiratoires dues à embolie ou lymphangite, douleur répétées, sub-occlusion évoluant vers une occlusion, confusion débutante….).
  • Le recours à d’autres intervenants (bénévoles, psychologues, psychomotriciens, psychiatres, équipes de soins palliatifs…) ou à d’autres techniques (relaxation, bains, massages…) peut être un apport.
  • Les médicaments peuvent être associés à ces démarches mais de façons non systématiques.
  • L’anxiété est d’une grande variabilité suivant les populations.
  • Le risque est parfois de sous-estimer ce symptôme.

Repères cliniques
 

  • Ecouter et laisser s’exprimer le patient
  • Faire appel aux moyens non médicamenteux
  • Utiliser benzodiazépines de demi-vie courte en 1ère intention
  • Possibilité d’utiliser l’Hydroxyzine en seconde intention
  • Réévaluer régulièrement en équipe et avec des tiers (psychologues, psychiatres, équipes de soins palliatifs…)
  • Envisager l’anxiolyse par Midazolam uniquement en derniers recours : dans ce cas – et contrairement à une sédation – cette anxiolyse ne doit pas aboutir à l’endormissement du patient

 

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